Monstruosités et Normalisation

Une Analyse Foucaldienne des Identités Marginalisées dans "Poor Things"

Résumé

Cet article analyse le film Poor Things (2023), réalisé par Yorgos Lanthimos, à travers les théories de Michel Foucault sur l'anormalité et la monstruosité. L'objectif est d'explorer comment ces représentations médiatiques impactent la formation des subjectivités et la dynamique du pouvoir/savoir dans la société contemporaine. Foucault s'est consacré à l'étude des mécanismes de pouvoir qui définissent et marginalisent l'"anormal", révélant comment la société construit et renforce les normes de normalité. À travers une revue de la littérature et une analyse de contenu et critique, l'étude examine comment le film critique les institutions qui imposent des normes, en mettant en avant le personnage de Bella Baxter comme un symbole de résistance et de quête d'autonomie. Bella défie les normes sociales victoriennes et les standards de comportement imposés, promouvant une vision de l'anormalité comme un acte de libération. L'article conclut que Poor Things utilise le concept de monstruosité pour remettre en question les normes sociales et les mécanismes de contrôle qui façonnent les identités, contribuant aux débats sur les médias, la philosophie et les études de genre.